LA VIGNE DE JEAN POMMIER

 

" J'ai appris en voyant les autres faire, au fur et à mesure. Les cépages sont du Gamay de St Romain à jus blanc et quelques plants de teinturiers pour donner de la couleur. C'est avec ces derniers d'ailleurs qu'on faisait des farces aux filles lors de la vendange en leur barbouillant la figure…


La grêle ? On utilisait, il y a encore peu de temps (arrêt en 2001), les canons à grêle : certaines personnes possédaient le matériel et la gendarmerie (qui seule avait des bulletins météorologiques locaux) les prévenait pour qu'elles interviennent, chaque village participant aux frais. Ces canons avaient pour rôle de disperser les nuages (chez le voisin ?) et aussi de faire tomber de la pluie au lieu de la grêle.


Le privilège ? Tout exploitant de vigne jusqu'en 1957 avait le droit de fabriquer 20 litres de gnole à 50° par an. Maintenant, les privilèges s'éteignent à la mort de celui qui en bénéficie ou de celle de son épouse, l'état se réservant à lui seul ce droit. "

 

Vous avez peut-être remarqué la petite vigne (trois œuvrées à peine) située à droite
lorsqu'on se dirige vers le bourg, un peu après le cimetière.
C'est une vieille dame puisque Jean Pommier, son propriétaire, estime qu'elle a 123 ans…
 


" La vigne c'est le plaisir de faire la vendange, d'avoir son propre vin, de perpétuer une tradition qui s'est toujours faite".


Madame Pommier poursuit :

" Le jour de la vendange est devenu pour nous une fête familiale. On se retrouve tous pour le repas et c'est une grande joie. Heureusement que les filles sont là pour m'aider ! "