Les chateaux de TERRE

 

Longtemps oubliés, les châteaux de " terre-enceinte ", " motte " et " maison-forte " sont redécouverts et étudiés par l'archéologie dans notre région Rhône Alpes. Moins prestigieux, moins solides aussi que les forteresses de pierre, ces humbles vestiges sont pourtant les traces des premiers châteaux féodaux de France, instruments d'une puissance politique éclatée. En effet vers l'an mil chaque seigneur peut construire sur sa terre les fortifications qui lui permettent de se substituer à un pouvoir central absent.

Les archéologues du XIXème s'interrogeaient quant à la fonction de ces tertres ; postes d'observation pour les uns, sépulture (tumulus), ou lieux de culte pour les autres, établissements fortifiés du moyen âge pour quelques-uns.

Souvent, l'idée même de fortification est restée dans la toponymie. Les noms de lieu de façon plus ou moins explicite : la Motte, Mollard, Puy, Poype, Chatelard et Chatelus (de Castellum : château au nord, Castel au sud, châtel au centre-est) et la tour, le fort, la garde etc.. On peut classer ces fortifications en trois catégories.

 

 

L'enceinte est la plus ancienne : elle consiste à creuser un fossé pour rejeter la terre à l'extérieur de façon à établir un rempart, complété parfois d'une palissade de bois. Les datations proposées s'étagent du haut moyen âge au XIII siècle. Citons celle de Cours-la-Ville sur une des hauteurs qui dominent le bourg actuel. Les deux autres types de fortifications sont " la motte " et " la maison forte ", qui fait assez rare, coexistent sur notre commune à 500 m l'une de l'autre.

 

AVOUER : reconnaitre pour seigneur celui dont on tient un fief.
ALLEU : opposé à un fief, terre de pleine propriété, libre de toute obligation.
VAVASSEUR : arrière vassal, vassal d'un vassal.
FOURCHES PATIBULAIRES : gibet composé à l'origine de 2 fourches plantées en terre, supportant une traverse à laquelle on suspendait les suppliciés.

Sources : La Maison Forte de la Forest en Roannais, communication de Henry DUPONT au bulletin de la Diana 1952.